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« Marcher là-bas, où tout a commencé. »
Après « La Nuit de feu » , où Éric-Emmanuel Schmitt décrivait son expérience mystique dans le désert du Hoggar, il revient aux sources avec ce récit de voyage en Terre sainte, territoire aux mille empreintes. Bethléem, Nazareth, Césarée, lieux intenses et cosmopolites qu’il saisit sur le vif tout en approfondissant son expérience spirituelle, ses interrogations, réflexions, sensations, étonnements jusqu’à la surprise finale, à Jérusalem, d’une rencontre inouïe avec ce qu’il nomme « L’incompréhensible ».
Salué par la critique depuis vingt ans mais encore méconnu du grand public, Mathieu Belezi livre avec Attaquer la terre et le soleil un roman magistral, qui incarne la folie et l’enfer de la colonisation de l’Algérie au 19e siècle.
Attaquer la terre et le soleil narre le destin d’une poignée de colons et de soldats pris dans l’enfer oublié de la colonisation algérienne, au dix-neuvième siècle. Et en un bref roman, c’est toute l’expérience d’un écrivain qui subitement se cristallise et bouleverse, une voix hantée par Faulkner qui se donne.
Depuis plus de vingt ans, Mathieu Belezi construit une œuvre romanesque d’une cohérence étonnante, à la phrase ciselée. La musicalité qui frappe dès les premières lignes d’ Attaquer la terre et le soleil fait écho à Le Petit Roi, son premier roman publié en 1998 aux éditions Phébus. Quant à son thème, il renvoie évidemment à sa grande trilogie algérienne, publiée successivement aux éditions Albin Michel ( C’était notre terre, 2008) et Flammarion ( Les vieux Fous, 2011 ; Un faux pas dans la vie d’Emma Picard, 2015). Est-ce la constance de ce parcours qui explique la fulgurance de ce nouveau roman ? Écrit en quelques mois, Attaquer la terre et le soleil dit en tout cas avec une beauté tragique, à travers les voix d’une femme et d’un soldat, la folie, l’enfer, que fut cette colonisation.
Dans ce texte à la fois âpre et doux, l’enfant nu de Felip Costaglioli court vers sa liberté, celle des mots, celle du corps.
Langue et coeur réunis dans un même élan, un même souffle : par-delà les blessures, célébrer l’esprit d’enfance.
Une musique libre et joyeuse s’élève des pages de ce premier roman : celle d’un chœur de femmes saluant la venue au monde de la petite Ève, enfant née d’un désir d’amour inouï.
Stéphanie est cheffe de cuisine, elle voulait être mère, mais pas d’une vie de couple. Elle est allée en Espagne bénéficier d’une procréation médicalement assistée, alors impossible en France. Greg, l’ami de toujours, a accepté de devenir le « père intime » d’Ève. Dans à peine deux semaines, aura lieu la fête en blanc organisée pour célébrer la naissance de leur famille atypique, au grand dam de la matriarche aigrie et vénéneuse qui trône au-dessus de ces femmes.
À l’approche des réjouissances, chacune d’elles est conduite interroger son existence et la place que son corps y tient. Toutes, sœurs, nièces, amies de Stéphanie, témoignent de leur quotidien, à commencer par Ève elle-même, à qui l’autrice prête des pensées d’une facétieuse ironie face à l’attendrissement général dont elle est l’objet. Comme dans la vie, combats féministes, tourments intimes et préparatifs de la fête s’entremêlent.
Camille Froideveaux-Metterie dépeint avec une grande finesse cette constellation féminine, tout en construisant un roman dont les rebondissements bouleversent : rien ne passera comme l’imaginent encore Stéphanie et Jamila, la nounou d’Eve, s’activant la veille du festin tant attendu.
Tour à tour mordante et tendre, l’écriture dans sa fluidité et ses nuances, révèle un véritable tempérament d’écrivaine.
“Pleine et douce” est le premier roman de la philosophe CAMILLE FROIDEVEAUX-METTERIE, dont les essais élaborent une théorie féministe plaçant le corps au centre de la réflexion. Dans son récent et très remarqué Un corps à soi (2021), le récit en première personne résonnait déjà avec des voix plurielles de femmes.
Sabine Wespieser éditeur.
Au cœur de l’Allemagne, l’International Tracing Service est le plus grand centre de documentation sur les persécutions nazies. La jeune Irène y trouve un emploi en 1990 et se découvre une vocation pour le travail d’investigation. Méticuleuse, obsessionnelle, elle se laisse happer par ses dossiers, au regret de son fils qu’elle élève seule depuis son divorce d’avec son mari allemand.
A l’automne 2016, Irène se voit confier une mission inédite : restituer les milliers d’objets dont le centre a hérité à la libération des camps. Un Pierrot de tissu terni, un médaillon, un mouchoir brodé… Chaque objet, même modeste, renferme ses secrets. Il faut retrouver la trace de son propriétaire déporté, afin de remettre à ses descendants le souvenir de leur parent.
Au fil de ses enquêtes, Irène se heurte aux mystères du Centre et à son propre passé. Cherchant les disparus, elle rencontre ses contemporains qui la bouleversent et la guident, de Varsovie à Paris et Berlin, en passant par Thessalonique ou l’Argentine. Au bout du chemin, comment les vivants recevront-ils ces objets hantés ?
Le bureau d’éclaircissement des destins, c’est le fil qui unit ces trajectoires individuelles à la mémoire collective de l’Europe. Une fresque brillamment composée, d’une grande intensité émotionnelle, où Gaëlle Nohant donne toute la puissance de son talent.
Agathe et Emma Delorme sont soeurs. Elles ont grandi l’une contre l’autre, mais sont pourtant très différentes. Depuis le jour de sa naissance, Agathe, la plus jeune, bordélique et ardente, prend toute la place dans le bain, dans la chambre et dans le coeur d’Emma.
Après cinq ans d’un silence inexpliqué, Emma donne rendez-vous à Agathe dans la maison de vacances : Mima, leur grand-mère adorée, n’est plus, il faut vider les lieux et faire le tri dans les souvenirs. Les sœurs Delorme ont une semaine pour tout se dire et rattraper le manque de l’autre, avant l’arrivée des nouveaux propriétaires. Parviendront-elles à réparer le passé ?
Dans la beauté de cet été au pays basque, où leur enfance cogne à la porte, résonne la force de leurs éclats de rire. Se moquer du temps qui passe dans les bras de ceux qu’on aime, et si c’était ça, une belle vie ?
Virtuose des émotions, Virginie Grimaldi nous livre un roman bouleversant et irrésistible.
Huit nouvelles écrites au fil des ans, huit personnages en quête d’identité (y compris une caméra de vidéosurveillance à Paris).
Le point commun à tous ces récits est la survie des indésirables dans une société moderne Après Les hommes ont peur de la lumière, Douglas Kennedy poursuit sa fresque d’une Amérique plus divisée que jamais. Un roman choc, glaçant de réalisme, le constat effrayant de ce que pourraient devenir bientôt les États-Unis…
2045. Les États-Unis n’existent plus, une nouvelle guerre de Sécession en a redessiné les frontières.
Sur les côtes Est et Ouest, une république où la liberté de mœurs est totale mais où la surveillance est constante. Dans les États du Centre, une confédération où divorce, avortement et changement de sexe sont interdits et où les valeurs chrétiennes font loi.
Les deux blocs se font face, chacun redoutant une infiltration de l’autre camp.
C’est justement la mission qui attend Samantha Stengel. Agent des services secrets de la République, cette professionnelle reconnue, réputée pour son sang-froid, s’apprête à affronter l’épreuve de sa vie : passer de l’autre côté de la frontière, dans un des États confédérés les plus rigoristes, sur les traces d’une cible aussi dangereuse qu’imprévisible.
Dans ces États désormais Désunis, Samantha devra puiser au plus profond de ses forces pour échapper aux mouchards de son propre camp et se confronter aux attaques de l’ennemi.
Est-ce ainsi que nous vivrons ?ne veut pas d’eux et les condamne à l’oubli ou à la disparition physique. Les modestes héros de ces histoires ont pour eux la jeunesse, le goût de l’aventure, le rire, la poésie. Survivront-ils à notre monde de dures lois, de profits et d’anguleuse modernité ?
“Pour moi, l’écriture est avant tout un moyen d’agir, une manière de diffuser des idées. Le sort que je réserve à mes personnages n’est guère enviable, parce que ce sont des indésirables, et mon objectif est de faire naître chez le lecteur un sentiment de révolte face à l’injustice de ce qui leur arrive.”
J. M. G. L. C.
Dans la forêt, un homme marche en direction du camp de chasse où sa famille s’est réfugiée pour fuir les bouleversements causés par une panne électrique généralisée. Il s’enfonce dans les montagnes en suivant les sentiers et les ruisseaux. Affrontant l’hostilité de ces contrées sauvages, il doit aussi se méfier des autres qui, comme lui, ont choisi de disparaître dans les bois. Sur son chemin, un petit garçon l’interpelle. Il a une dizaine d’années, une chevelure en broussailles et des yeux noirs comme du charbon. Bien que la présence de cet enfant en ces lieux demeure un mystère, l’homme laisse tomber sa solitude et poursuit sa route avec lui. Lorsqu’ils arrivent au camp, ils découvrent une communauté organisée autour du troc de viande, de tâches diverses et d’une vieille génératrice.
Christian Guay-Poliquin offre avec Les ombres filantes une fable politique étonnante sur la nécessité, pour toute société, de prendre en compte l’avenir de sa jeunesse.
Un jour de septembre, un jeune homme perd son emploi. Il pense que c’est la fin. Il a tout faux : c’est le début d’une autre vie, où l’accompagnent bientôt un chat en smoking et un rapace qui a des envies d’ailleurs. N’oublions pas, pour la route, une abonnée à trente millions d’amis, un homme mystérieux qui joue avec le feu, ou encore un frère, le plus beau représentant des blaireaux.
La Ballade du feu est un livre sur les erreurs. Les erreurs d’orientation professionnelle, les erreurs de géolocalisation. Les erreurs que l’on peut faire quand on croit que la vie ne nous appelle plus. On y parle en fait de ces jours où on se demande ce qu’on a fait au bon Dieu ; ces jours où vous auriez pu dire non mais où, allez savoir pourquoi, vous avez finalement dit oui.
Et si Deborah Levy nous ouvrait les portes de sa bibliothèque personnelle ? Si elle nous emmenait à la découverte des artistes qui l’inspirent et la secouent ? Et si, en passant, elle nous livrait une anecdote savoureuse impliquant les petites cuillères, son voisin de palier et Nietzsche ? Tour à tour jeune femme aux yeux noircis de khôl, ses fidèles creepers aux pieds pour arpenter le Londres underground des années 1970, déjà fascinée par Colette et Simone de Beauvoir, amante féministe relisant Marguerite Duras et Sigmund Freud et Violette Leduc et Roland Barthes, voyante lorsqu’il s’agit de scruter l’âme des artistes qui l’obsèdent – Edouard Manet, Lee Miller, Francesca Woodman -, à l’affût du monde sous toutes ses coutures – technologie, pandémie, gastronomie…
– Deborah Levy nous livre au fil de ces textes réjouissants, rassemblés ici pour la toute première fois, un véritable traité de l’indiscipline et une plongée revigorante dans l’intimité loufoque et érudite d’une écrivaine majeure.